Va-t-on vers une obligation de se former ou une régulation du nombre de restaurants ?
Depuis 15 jours, nombreux sont les articles de presse qui relatent la prise de position du Chef Thierry Marx aussi président de l’UMIH (l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), mais aussi de Stéphanie Manigold.
Voici ce qu’ils demandent afin de limiter le nombre de restaurants :
- la mise en place d’un numerus clausus, c’est-à-dire de réglementer le nombre d’ouvertures des restaurants dans une zone géographique,
- l’obligation pour les créateurs de restaurant de se former avec « un permis d’entreprendre ».
Mr Manigold parle même de concurrence déloyale entre les restaurants rapides et les restaurants traditionnels français et Mr Marx d’une dégastronomisation.
Mon point de vue sur le sujet :
Les créateurs que j’ai rencontrés ont souvent un point commun : il aime le métier et la restauration, mais manque de base en marketing et gestion financière.
Certains s’en rendent compte et font en sorte de se former avant de se lancer.
D’autres font l’autruche, se lancent, et, très rapidement, ferment.
À tort, certains créateurs pensent qu’en étant passionné ou en cuisinant, le succès de leur établissement est assuré. Mais la réalité est tout autre. Créer un restaurant c’est avoir de nombreuses compétences, notamment en marketing et gestion, compétences qui permettront au gérant d’identifier les difficultés de son activité et de s’adapter pour éviter la casse.
À ce sujet, fin juillet j’ai publié un post sur LinkedIn pour avoir un retour des pros du secteur concernant la disparition des formations spécialisées sur le CPF des formations :

Voici un des commentaires qui m’a fait le plus sourire, Bernard Boutboul, qui fait l’analogie avec l’Everest.

La face nord de l’Everest, c’est celle qui est réputée la plus compliquée.
Est-ce que l’État, sous le poids des syndicats, va finir par réguler le nombre d’ouvertures de restaurants ? Affaire à suivre ….